Presse : arrêt des magazines Joypad et PSM 3

Publié le par Julius81

Triste jour pour la presse papier. 

Yellow Media, groupe spécialisé dans les magazines de jeux vidéo, a officialisé l'arrêt des magazines Joypad et PSM 3.

Pour Joypad, ça me fait quelque chose, parce que fut un temps où  il fut un très bon magazine, en se tirant la bourre avec Consoles+ et Player One,  où les rédac'chefs étaient interchangeables l'un à l'autre : AHL, après avoir été celui de Joypad, est devenu celui de Consoles+.

Joypad  appartenait  en premier lieu au groupe Disney Hachette Presse, dépendant du groupe Lagardère. Il  avait été lancé en 1991. Il a été racheté en 2003 par Future Press, qui est ensuite devenu Yellow Media. L'équipe d'origine est partie à ce moment là.  Certains ont collaboré au très éphémère Gaming ( 6 numéros, puis au revoir),  d'autres ont créé le site web Gameblog.  Une aventure de 20 ans et de 222 numéros, rien que ça, se tourne...

PSM 3 était le magazine non-officiel  spécialisé de la PlayStation 3.  Il aura duré 6 ans et 51 numéros.

 

Maintenant, je vais parler de choses qui fâchent. Certes, Internet est devenu un concurrent redoutable pour la presse papier, notamment dans le jeu vidéo.  Mais, plutôt que de lui mettre tout sur le dos, on ferait mieux de se poser des questions sur ce que proposaient ces magazines ces derniers temps...

Sérieusement, vous les avez feuilletés ?  Vous avez vu le nombre de pages de pubs, lorsque les tests n'étaient pas  eux-mêmes du publi-marketing ?  Vous avez vu les screens énormes,  alors qu'on avait droit à peu de texte et on avait l'impression de ne rien apprendre sur les jeux ?  Comemnt accepter qu'on puisse voir des jeux plus que moyens bénéficier d'une très bonne note avec un "achetez-le" marqué en toutes lettres, histoire de ne pas nous prendre pour des crétins ?   Sérieusement...  J'en avais mal au coeur pour Joypad, vraiment. Lorsqu'on regarde un numéro dans les années 90 et qu'on compare par rapport à ceux qui sont sortis ces dernières années, la différence en joue pas en faveur des plus récents... Notamment en terme de contenu ( la maquette, après, ça peut toujours se discuter). 

Pire encore, je l'ai déjà dit, mais je maintiens : les rédactions de ces magazines ne savaient plus distinguer les bons jeux des hits absolus, et des mauvais. Je n'ai jamais vu un jeu avoir moins de 10/20. Ou alors il fallait vraiment, mais alors vraiment le faire exprès.  Et ce qui me fait le plus mal, c'est l'impression  que ces magazines ont été rédigés par des robots. Pas un de ceux qui travaillaient au sein des rédactions ne pouvait dire à ses supérieurs qu'ils allaient dans la mauvaise direction ? On appelle ça prendre du recul...

Non seulement on a eu droit à une baisse du contenu, mais aussi de la qualité globale, et en contrepartie, ils ne se sont pas privés pour augmenter le prix !  Plus de 7 € pour ce qu'il y a à y lire, désolé, mais j'ai le droit de dire que je me sens arnaqué, pour le coup ?  Il ne faut pas prendre les gens pour des cons.

Alors si internet a joué un rôle, il n'est pas le seul responsable de la crise que traverse Yellow Media. Je dirais même que ses dirigeants en sont aux trois quarts responsables. Bah oui, devant tant de médiocrité, les gens préféraient aller voir ailleurs, sur le net, justement...

Je refuse cependant de croire la presse papier condamnée à disparaitre dans ce domaine. De bons titres, il y en a : IG Magazine, Canard PC ( qui parle aussi consoles, je vous assure) et Pix'n'Love  permettent d'éspérer de meilleurs jours pour la presse, avec généralement une assurance de qualité. 

Publié dans Jeux-vidéo

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