Carnet de bord 1

Publié le par Julius81

Bon alors voici le début de ce que j'ai vécu la semaine dernière...J'ai tenu un journal de bord de mon hospitalisation. Ce ne fut pas drôle tous les jours...

J1: HOSPITALISATION D'URGENCE-14/06
Depuis 6heures du matin, je vis un enfer. Il est 7h30et je suis cloué sur la cuvette des toilettes. J'ai du boire 4 litres d'une solution salée , dont 2 la veille, dans l but de passer une coloscopie.  Seulement, tant de quantités d'un coup, mon estomac ne supporte pas. Donc je me vide vers le bas, ça c'est prévu, mais également par le haut, et cela, ça ne l'était pas...Sur le trajet de la clinique, mon père est obligé d'arrêter la voiture , parce que j'ia des nausées monstrueuses. Nous arrivons là-bas. Je souffre toujours. L'infirmière du service mabulatoire fait tout pour me soulager et appelle la gastro-entérologue que j'avais déjà vue en début de semaine. Elle me palpe le ventre, le trouve souple, donc, il ne devrait rien d'y avoir de grave. Tu parles!
Les antalgiques font leur effet , et je suis emmené en salle d'endoscopie. Je suis endormi et , une seconde plus tard, revient à la conscience en salle de réveil. J'ai toujours aussi mal. L'infirmière, compréhensive, m'administre un nouvel antalgique.
La gastro-entérologue arrive... Elle m'annonce une très mauvaise nouvelle.  le résultat de la coloscopie fut en réalité pire que prévu.
"On a trouvé un gros polype dans votre colon.Si je vous laisse repartir, vous riquez l'occlusion intestinale à tout moment...
-Ah... Le problème, c'est que je travaille, moi, lundi...
-Il va falloir oublier ça. Je ne serais pas tranquille si je vous laissais repartir, vous avez besoin d'être hospitalisé.C'est suffisamment grave pour que vous ne rentriez pas chez vous.

Vous pouvez choisir votre destination: la clinique ou l'hopital...
-Ils sont bons, à la clinique ?
-Oui.
-Bien... alors...allons-y..."

Autant vous dire que j'ai la mort dans l'âme...
Je suis transporté dans une autre clinique en ambulance. Mon père suit en voiture.
A cemoment, je suis effondré. L'enfer d'abord, puis le ciel qui s'écroule sur ma tête ensuite...
Quitte à tout prendre, d'un certain côté, je me demande si avoir une maladie chronique avec un traitement ne valait pas mieux...
J'ai du mal à encaisser le coup. D'autant qu'à la maison, j'ai tout laissé en plan. La salle consoles/ordis est en désordre, la salle de bains du haut est sale,tout comme les WC, et ma chambre , je ne vous en parle même pas. Après cette opération nettoyage j'avais prévu de faire une partie de Metal Gear Solid 4, nouvellement sorti...Ca attendra. J'imagine l'état de am mère lorsqu'elle apprendra la nouvelle...
J'arrive à la clinique. Je suis vu par le docteur B, qui m'envoie en radiologie pour trois clichés de l'abdomen. C'est lui qui m'opérera, sans doute jeudi, parce que mardi, son emploi du temps est chargé...
Je suis sous perfusion depuis le début.  puis je suis transféré dans une chambre, la 247, qui est une chambre individuelle. Elle est spacieuse, lumineuse car peinte en jaune, dispose d'une grande fenêtre. la salle de bains est également assez grande.
Mon père repart. Il est 13heures. Il me dit de ne pas m'inquiéter, qu'il reviendra une peu plus tard dans l'après-midi avec ma mère.
J'ai une de ces soifs! Je n'ai, de plus, rien mangé depuis la veille. J'apelle une infirmière. Après vérification, elle me sert un plateau avec un thé et des biscottes avec beurre et confiture.
Elle m'apprend que je suis au régime "sans résidus" pour le repas , c'est à dire que je ne pourrai manger que des aliments qui ne font que très peu de selles.
Je demande à avoir la télé. L'infirmière m'accorde également ce droit. Bon, c'est pas le grand le luxe, ce sont les six chaînes analogiques avec Canal+ en prime, mais c'est mieux que rien... C'est juste histoire de faire passer le temps.
Seul, j'en profite pour faire le point. Finalement, ce n'est pas une si mauvaise idée. Se dire que là, je suis entre de bonnes mains, et qu'après, ça ne pourra aller que mieux. J'ai perdu près de 20 kilos dans l'affaire: de 70, je n'en pèse plus que 52. Il fallait vraiment faire quelque chose...
Même si cela aurait pu être fait plus tôt...
Pour tout vous dire, je ne pouvais plus joue rà la console ou regarder la télé sans souffrir. Alors, aurais-je été capable d'apprécier MGS 4 à sa juste valeur ? pas sur...
La première visite de l'après-midi fut celle e ma tante, qui n'est qu'à deux stations de tramway. Sauf que là, elle était venue à la maison pour travailler son italien avec ma mère, du moins, à l'origine...
Là, elle vient en éclaireuse, parce que mes parents sont à l'hypermarché du coin et veulent me rapporter des choses. Ils me gâtent, en m'apportant deux bandes dessinées, un roman, un cahier et deux crayons de papier, et tout ce qui va pour dessiner. Ils m'ont égalemnt apporter de quoi me laver et deux pyjamas pour me changer...
Je leur donne une litse de personnes à qui ils peuvent dire que je suis hospitalisé. Ma mère ne m'a pas parue effondrée. Juste un peu fatiguée...
Les infirmières sont gentilles et celles du service de jour sont jeunes. Il n'empêche que je ressens encore les effets de la solution salée et de la coloscopie, et j'ai vraiment très mal malgré les antalgiques. On m'administre 5mg de morphine... Malgré cela, au repas du soir, vers 18h30, je ne peux presque rien avaler.
Dans la soirée, en regardant le foot sur TF1, bien que Christian Jeanpierre soit loin d'égaler le regretté Thierry Gilardi pour les commentaires, je reçois deux coups de téléphone: Un de mon cousin, qui est à Aix en Provence. Il a également eu un problème de ce genre, sauf que lui, ce sont les poumons qui ont été touchés. On dirait que ma tante a fait passer le message...
Coup de fil de mon plus jeune oncle : "Alors, tu t'offres des vacances ?"
Je n'apprécie que moyennement son humour... Je n'ai pas demandé à me retrouver hospitalisé. Mais lui aussi a connu ça. Il a subi 4 opérations , et porte sur le corps trois énormes balafres ( il y a une quarantaine d'années, on ne se souciait pas de l'esthétisme).
Je m'endors vers 23h30. Auapravant, j'ai fait la connaissance des infirmières du service de nuit...

La veille, le vendredi 13, j'apprends que ma chaîne préférée, Nolife , est sauvée pour le moment. Le lendemain, j'apprends que je risque gros...Le point commun entre nous, c'est que nous sommes tous les deux passés à côté de la catstrophe...

Publié dans julius81

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