[Critique Ciné] Conan
Connard le Barbant
Parfois, on est bien content d'avoir une place gratuite ou un pass cinéma. Et on se dit que parfois, il faut voir des mauvais films, pour pouvoir apprécier les bons. Parce que ce Conan cuvée 2011, c'est un pur navet d'action comme on en fait plus de nos jours.
Alors déjà, rien n'est cohérent dans ce film : les décors recyclent ceux du Seigneur des anneaux et de Prince of Persia, sauf que là, il font plus pitié qu'autre chose, alors qu'ils étaient magnifiques dans les films sus- cités. Les scènes d'actions sont incompréhensibles, c'est tellement filmé à l'arrache que le seul repère, c'est souvent que les gentils ont des couleurs claires, et les méchants, des couleurs sombres, et le pire c'est que ce n'est pratiquement que ça pendant deux longues heures que dur ce machin. Filmé en dépit du bon sens, bourrré de faux raccords, d'incohérences dans les scènes et totalement dépourvu d'humour, dégradant pour l'image de la femme ( il n'y a qu'à compter les tétons apparaissant dans un plan ou un un autre lorsque notre barbare se trouve dans une ville), gore comme pas possible, certaines scènes sont à la limite de l’insoutenable tellement on ne nous épargne rien. les effets spéciaux sont cheap à mort, ce clip échoue aussi dans la narration et on passe de décors dignes du moyen-âge à un palais digne de l'empire romain. Qu'on m'explique un truc... Je n'ai pas retenu la musique, et pour cause, ça fait tellement de bruit, qu'on ne retient que ça.
Mais en fait , c'est dès la première scène qu'on se dit que les choses sont très mal engagées. De fait, oui, ça part en live dès le départ. L'indigence des dialogues, l’imprécision de l'époque à laquelle le film est sensé se dérouler,l'impersonalité de l'univers du film,font que ce métrage cherche sans se trouver, on peut aussi en dire du jeu d'acteurs, avec un Stephen Lang qui cabotine comme pas possible et un Momoa inexpressif à souhait , mais pire encore, ce ne sont pas des acteurs, ce sont des bêtes, de véritables fauves lorsqu'il y a de la bagarre. Vous en entendrez, des " RHAAAAA" " EUAAARRRGGGG" et j'en passe, vu qu'il n'y a pratiquement que ça, et le sang qui coulera à flots. Nispel invente le film d'action avec onomatopées buccales, un exploit!
En fait, les expressions que mon amie a pu lire sur mon visage étaient soit celles d'étonnement, soit celles de consternation devant tant d'incohérences et de ratés. Et le pire, c'est que je ne me suis jamais, mais alors jamais, senti impliqué dans la destinées des différents personnages.
Bref, Conan, c'est un bon gros navet abrutissant avec du gros rouge qui tâche, qui fait poser une question essentielle à la fin : " Tu n'aurais pas un cachet contre le mal de tête ?"
Conan
Genre : navet intercosmique
Réalisateur ( hum...) : Marcus Nispel
Sorti en salles depuis le 17 aout
Avec : Jason Momoa, Stephen Lang, Rachel Nicols...