5 juin 2008 : I saved myself that day.
Une note particulière aujourd'hui, qui ne parlera pas de jeux vidéos, ou autres, mais qui me tient particulièrement à coeur.
Vous avez pu lire ici même ce qui m'était arrivé via les trois articles sur mon hospitalisation en juin dernier.
Et aujourd'hui, cela fait six mois. Six mois que tout a commencé.
5 juin 2008 : Embauché en CDD dans un labo agricole de ma région, je prends mon poste de télévendeur , comme tous les matins. Je suis le seul garçon de l'équipe. Mais j'ai un problème: mon intestin me fait souffrir du côté gauche. Pour tenir, je prends des cachets de paracétamol. Mais je dois aller à chaque fois au moins deux fois aux toilettes dans la matinée...
Mais ce jour là, mon corps m'envoie une alerte forte. Malgré le paracétamol, ça ne se calme pas.
A midi, impossible de m'asseoir au réfectoire.Douleur épouvantable et je souffre. Je ne peux pas le cacher tellement j'ai mal. Ce n'était qu'un spasme, mais ces quelques secondes ont duré une éternité. Ma chef d'équipe prend peur.
Avant de reprendre le service pour l'après midi, elle me prend seul dans une pièce éloignée et me dit ceci:
"Julien, il faudrait peut-être que tu te soignes correctement, non ? C'est bien beau de prendre du paracétamol, ça calme la douleur mais ça ne soigne pas le mal! Alors devant moi, tu vas prendre rendez-vous chez quelqu'un qui pourra te dire ce que tu as. "
C'est ce que je fais, devant elle, sur mon lieu de travail. Je prends rendez-vous chez la gastro-entérologue qui m'avait déjà fait une coloscopie en septembre 2007. Mais elle n'avait rien trouvé.
Rendez-vous est pris pour le mardi suivant. 5 jours.
A partir de là, tout est allé très vite.
Je vois la gastro-entérologue le 10, donc. Je lui signale que j'ai tout de même perdu des kilos, dans l'affaire. Là, elle me dit: " Ben il va falloir refaire une coloscopie, alors . Vous ne travaillez pas, samedi prochain ?
-Non...
- Ben alors si vous voulez, je vous la fais samedi.
-D'accord..." dis-je, un peu à contecoeur. En réalité, j'étais pressé de savoir ce qui me faisait souffrir...
Le jeudi, je vois l'anesthésiste. Je lui dis que je pèse 60 kilos, or, il y a longtemps que je ne me suis pas pesé!
Lorsque je me pèse, à la maison, la balance m'assène une vérité: 52 kilos...J'étais loin du compte... Le samedi, je demande à ce qu'on rectifie...
Après, vous connaissez la suite:
Hospitalisé immédiatement après la coloscopie " je ne vous laisse pas le choix", le samedi 14. Opéré le 17, et sorti ensuite le 22.
Vous me direz qu'avec le recul, c'est plus facile de parler... Certes...
Mais je ne suis pas tout à fait sorti d'affaire pour autant... J'arrive à la fin d'une chimiothérapie préventive, pour ôter l'envie aux cellules du colon de recommencer, car la tumeur s'est avérée cancéreuse.
Et cela , j'en veux à ma gasto-entérologue de ne pas me l'avoir dit, lorsque je l'ai appris, par le chirurgien, mes parents le savaient depuis deux jours!!!! J'ai 26 ans, je suis majeur, et vu l'état dans lequel j'étais, ça n'aurait pas changé grand chose!!!!
De plus, j'ai du mal à croire qu'en 9 mois de temps, la tumeur ait grandi autant. D'autant qu'elle a du passer à côté la première fois, parce qu'elle est allée moins loin dans l'exploration ( 18cm contre 25 lors de la première) !!!
J'espère que tout cela sera VRAIMENT fini le 28 décembre... Et qu'en janvier, lors du bilan, il ne reste rien de tout cela. Pour que je puisse reprendre une vie normale.
"Accepter et oublier"... Je veux bien, mais certains plats sont tout de même lourds à digérer...
Mais c'est réellement le 5 juin de cette année que j'ai commencé à mettre un doigt dans l'engrenage. Après, tout s'est enchaîné tellement vite que je me suis senti dépassé par les évènements...
C'est à cette date que ma chef m'a sauvé...Et que je me suis sauvé également ...
Ca fait du bien d'écrire, parfois...
Vous avez pu lire ici même ce qui m'était arrivé via les trois articles sur mon hospitalisation en juin dernier.
Et aujourd'hui, cela fait six mois. Six mois que tout a commencé.
5 juin 2008 : Embauché en CDD dans un labo agricole de ma région, je prends mon poste de télévendeur , comme tous les matins. Je suis le seul garçon de l'équipe. Mais j'ai un problème: mon intestin me fait souffrir du côté gauche. Pour tenir, je prends des cachets de paracétamol. Mais je dois aller à chaque fois au moins deux fois aux toilettes dans la matinée...
Mais ce jour là, mon corps m'envoie une alerte forte. Malgré le paracétamol, ça ne se calme pas.
A midi, impossible de m'asseoir au réfectoire.Douleur épouvantable et je souffre. Je ne peux pas le cacher tellement j'ai mal. Ce n'était qu'un spasme, mais ces quelques secondes ont duré une éternité. Ma chef d'équipe prend peur.
Avant de reprendre le service pour l'après midi, elle me prend seul dans une pièce éloignée et me dit ceci:
"Julien, il faudrait peut-être que tu te soignes correctement, non ? C'est bien beau de prendre du paracétamol, ça calme la douleur mais ça ne soigne pas le mal! Alors devant moi, tu vas prendre rendez-vous chez quelqu'un qui pourra te dire ce que tu as. "
C'est ce que je fais, devant elle, sur mon lieu de travail. Je prends rendez-vous chez la gastro-entérologue qui m'avait déjà fait une coloscopie en septembre 2007. Mais elle n'avait rien trouvé.
Rendez-vous est pris pour le mardi suivant. 5 jours.
A partir de là, tout est allé très vite.
Je vois la gastro-entérologue le 10, donc. Je lui signale que j'ai tout de même perdu des kilos, dans l'affaire. Là, elle me dit: " Ben il va falloir refaire une coloscopie, alors . Vous ne travaillez pas, samedi prochain ?
-Non...
- Ben alors si vous voulez, je vous la fais samedi.
-D'accord..." dis-je, un peu à contecoeur. En réalité, j'étais pressé de savoir ce qui me faisait souffrir...
Le jeudi, je vois l'anesthésiste. Je lui dis que je pèse 60 kilos, or, il y a longtemps que je ne me suis pas pesé!
Lorsque je me pèse, à la maison, la balance m'assène une vérité: 52 kilos...J'étais loin du compte... Le samedi, je demande à ce qu'on rectifie...
Après, vous connaissez la suite:
Hospitalisé immédiatement après la coloscopie " je ne vous laisse pas le choix", le samedi 14. Opéré le 17, et sorti ensuite le 22.
Vous me direz qu'avec le recul, c'est plus facile de parler... Certes...
Mais je ne suis pas tout à fait sorti d'affaire pour autant... J'arrive à la fin d'une chimiothérapie préventive, pour ôter l'envie aux cellules du colon de recommencer, car la tumeur s'est avérée cancéreuse.
Et cela , j'en veux à ma gasto-entérologue de ne pas me l'avoir dit, lorsque je l'ai appris, par le chirurgien, mes parents le savaient depuis deux jours!!!! J'ai 26 ans, je suis majeur, et vu l'état dans lequel j'étais, ça n'aurait pas changé grand chose!!!!
De plus, j'ai du mal à croire qu'en 9 mois de temps, la tumeur ait grandi autant. D'autant qu'elle a du passer à côté la première fois, parce qu'elle est allée moins loin dans l'exploration ( 18cm contre 25 lors de la première) !!!
J'espère que tout cela sera VRAIMENT fini le 28 décembre... Et qu'en janvier, lors du bilan, il ne reste rien de tout cela. Pour que je puisse reprendre une vie normale.
"Accepter et oublier"... Je veux bien, mais certains plats sont tout de même lourds à digérer...
Mais c'est réellement le 5 juin de cette année que j'ai commencé à mettre un doigt dans l'engrenage. Après, tout s'est enchaîné tellement vite que je me suis senti dépassé par les évènements...
C'est à cette date que ma chef m'a sauvé...Et que je me suis sauvé également ...
Ca fait du bien d'écrire, parfois...