Earthworm Jim

Publié le par Julius81

En 1994,  David Perry avait réussi à se faire un nom dans le  milieu du jeu vidéo. On lui doit entre autres,  les jeux Cool Spot et l'adaptation d'Aladdin  sur Megadrive  ( la version Super Nintendo est radicalement différente). Il fonda ensuite sa propre  société, Shiny Entertainment et le premier que le studio a sorti fut un jeu complètement barré, qui sortit sur les deux consoles 16 bits de l'époque. Son nom: Earthworm Jim.


Nom:  Earthworm  Jim
Editeur: Virgin
Développeur: Shiny
Console:  Megadrive, Super Nintendo
année: 1994

Article basé sur la version Megadrive  ( celle que j'ai).
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Un ver, ça va...ou pas.
Dans l'espace, un vaisseau rénégat s'est emparé d'une combinaison expérimentale  appartenant à la Reine des fourmis.  Pourchassé par Psycrow, le vaiseau lâche la combinaison  alors qu'il est au dessus de la Terre... Elle atterrit dans un dépotoir, plus précisément sur un ver de terre ordinaire, qui, par la force des atomes , devient.... Super Ver de Terre.  Pardon, je voulais dire Jim, le ver de terre . Il se retrouve dans ladite combinaison, armé d'un blaster. Il ne se doute pas que certains individus mal intentionnés et qui ont enlevé la Princesse What's-Her-Name, veulent  la récupérer ...
Et c'est parti pour une dizaine de niveaux de pure folie.
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Humour toujours!
L'absurde et le non-sens sont présents dans le jeu, et ce , dès le logo SEGA, ou Jim perd son pantalon. C'est bourré de gags, de  références en tout genre,et ce dès le premier, niveau.
Pour preuve, j'en veux  les espèces de chiens vivant au milieu des pieux,  des toilettes qui font office de téléporteur, ou même l'énigme du début de niveau, mettant en scène un frigo et un vache !
Mais le plus absurde n'est pas ici. Non,  Pour moi, le  moment le plus incongru , c'est le boss de mi-parcours du niveau 2, qui est un bonhomme de neige, alors que  le niveau se passe dans un volcan!  Et des plans comme ça,  il y en a dans tout le jeu.  le Level-Design est complètement tordu et  on s'éloigne du chemin tout tracé  que l'on trouve dans un Sonic ou un Mario.  De plus, les séquences se suivent et ne se ressemblent jamais.  Les concepteurs ont eu une telle imagination que , un coup vous serez  avec la combinaison, un coup sans, un coup dans un sous-marin, une autre fois enfermé dans une cage digne de Louis XI... De la folie pure!  D'autant que les niveaux sont vraiment longs, et truffés d'ennemis. Bien entendu, la plupart des niveaux se soldent par un affrontement contre un boss,  qui sont là aussi assez originaux. 
Heureusement, face à la horde de monstres qui lui en veulent, Jim a de quoi se défendre. Armé d'un pistolet mitrailleur à plasma, il peut shooter les ennemis  à distance. Le seul inconvénient étant que les  munitions sont comptées, heureusement, on peut trouver des recharges un peu partout dans les niveaux. Parfois, on trouve même un "Méga Blaster"  qui peut transpercer n'importe qui d'un seul geste, à condition de bien viser. Malheureusement, ils se font assez rares. 
Mais Jim peut également utiliser sa tête. En effet, il n'en reste pas moins un lombric, et peut donc se servir de cette condition pour  toucher les ennemis , ou s'accrocher à certaines prises, et ce en succession, ce qui permet de franchir  des parois ou de longs précipices. Parfois, si vous maintenez le bouton de saut lors d'une descente , elle fera office d'une hélice d'hécoptère, très partique pour évieter de mauvaises surprise.s..
La combinaison  est opérationelle tant qu' elle ne descend pas en dessous de 1% d'énergie. Si elle perd toute sa réserve d'énérgie, Jim perd une vie.  Pour la recharger, il suffit de trouver des atomes bleus disposés un peu partout dans les niveaux, qui restaurent un petit pourcentage du total. A moins de trouver  une boule orange, qui recharge d'un trait toute l'énergie.
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Evaluation technique:
Pour la version Megadrive, je dois dire qu'elle s'en tire autant que la version Super Nintendo. Alors certes, on reprochera que graphiquement elle est tout de même légèrement en retrait  que son homologue, avec un peu moins de couleurs et la disparition de certains plans, mais les joueurs de chez Sega ont un niveau de plus ( voir ci-dessous).Reste que le tout est bien fait,colorés et  les sprites son vraiment énormes pour la console.
Les programmeurs du Sieur Perry ont encore fait des progrès au niveau de l'animation depuis Aladdin, avec une technique n'ayant nécessité que deux personnes pour animer le ver de terre. Résultat, c'est souple, très souple, et ça ne ralentit jamais.  De même, les détails sont ici très présents: Il n'y a qu'à voir la tronche de Jim lorsqu'il tire: déterminé, le ver de terre. Ou encore les corbeaux du premier niveau avec les yeux exorbités, les animations des boss extrêmement détaillées.... Bref, les animateurs ont vraiment fait de l'excellent boulot, qui permet parfois de se demander si on est pas devant un dessin animé...
On retrouve cette souplesse dans le gameplay: On joue bien, vite, et les commandes sont intuitives. Sauter et enchaîner avec le fouet  se fait  naturellement, ou presque. les commandes peuvent changer selon le type de situation dans laquelle  vous vous trouvez. Un concept qui sera repris dans le 2, de façon encore plus développée.
Les musiques son adpatées à chaque situation, bien composées, et très drôles. Dommage toutefois que le synthé se fasse parfois trop entendre...On regrettera également l'absence de thème pour les boss, mais pour le reste, c'est du tout bon.
Les bruitages renforcent l'aspect dessin-animé qui transparaît dans le titre: Ils sont variés, et surtout, très drôles: Entendez donc Jim se piquer sur les pieux , les chiens qui vous mordent le c** , les corbeaux, le chat du deuxième niveau, ou le hamster...Et encore, ce n'est qu'une infime partie des bruits qui sont présent dans le jeu...
Et il y a également des voix!  Enfin des cris, plutôt:  Jim crie  "aouwaiiie!"lorsqu'il est blessé, crie de joie lorsque qu'il récolte une vie, parfois "Auf Wiedersehen"  lorsqu'il subit une soudaine accélération ( mouhahaha, le hamster!!!), mais c'est également le cas des ennemis. Entendez donc Psy Crow gémir...
La durée de vie est excellente pour un jeu du genre, d'autant  qu'il est TRES difficile, et le terminer sans tricher relève  de la gageure. Les vies supplémentaires sont rares, et les recharges en munitions et énergie se feront rares au fur et à mesure de votre avancée.  mais bon, le jeu est tellement absurde que l'on y revenait toujours avec plaisir.
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Les niveaux:
Voici les zones dans lesquelles vous aller évoluer:certaines traductions sont de moi.

New Junk City ( Mondépotoir):
Le premier niveau du jeu est la propriété de Chuck et de son chien Fifi, un adorable clébard  mordeur...
Vous découvrirez les joies du lancement de vache, de  saut sur tas de pneus, les toilettes téléporteuses, et le niveau est  truffé de corbeaux. Vous y affronterez la poubelle sur pneumatiques, ainsi que Chuck, qui vous crachera des poissons à la tronche. Pour le battre, il faut pousser la caisse sur le ressort, afin qu'il reçoive sur son derrière... Après, vous enfourchez votre fusée pneumatique pour une escapade dans l'espace.

Andy Asteroids ( Dans les astéroïdes):
Le nom du niveau fait allusion à un programmeur du jeu, Andy Astor.  C'est un niveau qui fait office de liaison entre les niveaux de plate-formes /action. Ici, vous serez sur votre fusée et ferez la course  contre Psycrow, le corbeau mutant et bras droit de la Reine, qui veut récupérer la combinaison. Vous naviguerez dans un couloir truffé d'astéroïdes qu'il vaut mieux ne pas se prendre dans la tronche. Vous y trouverez des sphères : les oranges et noires font office de turbo, les bleues transparentes sont des boucliers, et les bleues peuvent vous rapporter un Continue si vous en récoltez 50 ou plus lors des courses. Si vous gagnez cette course, vous verrez la combinaison prendre le ver de terre et descendre de l'écran en le faisant tournoyer comme un lasso, sur une musique absolument tordante, vers le prochain niveau. Dans le cas contraire, vous devrez affonter Psycrow en combat singulier. Faites attention, si ce dernier vous hameçonne, vous pouvez vous retrouver nu...comme un ver. Bien entendu, plus vous avancez, plus ces niveaux seront difficiles...

What the Heck ( Que Diable ?)
La planète Heck et une planète de feu, sur laquelle règne Evil le chat. L'ambiance nous plonge vraiment en enfer.  Faites attention aux fleurs carnivores, elles ne lâchent pas le morceau. Vous devrez courir sur des diamants verts, et vous débarasser d'avocats véreux.  Sans compter le bonhomme de neige qui fait office de boss de mi-parcours... Le boss se bat en deux fois. La première, vous devrez attendre et esquiver ses tires pour récupérer votre combinaision, et la deuxième, ou il sera marqué "finish him" , vous devrez le shooter 9 fois  pour l'avoir ( c'est un chat, et les chats on 9 vies, c'est connu). petite ancedote pour les Traducteurs en herbe: En Allemand, le niveau a été nommé  Zum Kuckkuck ( sur la planète Coucou), et  Che Diamine ( que de diamants!) en Italien.

Down the Tubes ( Dans les tubes):
Le niveau marin du jeu. Habité par des chats drones qui sont ivincibles, et s'ils vous choppent, vous perdrez 30% de votre énergie d'un seul coup! Soyez patient... Ensuite, vous trouverez des hamsters géants, des chatons à la force colossale, et des capsules marines dont l'air est strictement compté: malgré les recharges, les erreurs ne sont pas permises. Ce niveau est couplé avec le niveau "Tube Race" , mais je les considère comme un ensemble. le boss, c'est Bob le poisson rouge. il vous suffit de briser l'aquarium et de le voir s'étouffer sur le sol, revanche de toutes les vies perdues par manque d'oxygène!!!
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Snott a problem ( problème visqueux):
Le Major Mucus vous défie en saut à l'élastique! Mais le problème, c'est que vous devrez user sa corde avant que la votre ne cède et vous plonge dans la marre de morve en contrebas... Les commandes sont changées pour ce niveau. Appuyez sur B pour pousser votre adversaire  contre les parois.
Attention, lors de Rounds 2 et 3, une bestiole  attend dans la marre et si vous descendez trop près d'elle...Adios!

Level 5 ( Niveau 5):
Niveau de folie. Dans le labo du professeur Tête de Singe, vous serez enfermé dans une cage  d'où vous ne pourrez que blaster tout ce qui bouge, votre corps sera séparé en deux, et vous serez même plongé dans le noir complet!  Le boss est un poulet mécanique  que vous affornterez alors que vous serez en totale apesanteur. Evitez ses bombes et shootez-le, ça finira par payer.

For pete's Sake! ( pour l'amour de Peter):
Jim doit aider  Peter Puppy a rentrer sain et sauf chez lui.  Le problème, c'est que Peter est insouciant et va au devant du danger. Et si il tombe dans un trou, l'adorable chiot se transforme en gros monstre, ramenant Jim en arrière et en lui enlevant del'énergie. Vous devrez anticiper tous ses mouvements et également éviter les menaces qui viennent du ciel, en plus de trouver comment arrêter le chien d'avancer sans cesse. Un niveau bien casse-tête et énervant.

Intestinal Distress ( détresse intestinale):
Présent uniquement sur la version Megadrive du jeu, vous ferez un parcours au milieu de la matière organique...Dans les intestins, quoi... Le boss s'apelle Doc Dunodénum...

Buttville:
Le niveau final. Pour la première partie vous devrez descendre en faisant l'hélicoptère avec votre tête, en évitant de vous frotter aux parois acérées de pieux... le passage est étroit... Dans la deuxième partie,  vous devrez  affronter de nombreux ennemis et parviendrez  au terme d'un parcours éprouvant  à affronter la reine, qui se fera en deux temps.
Si vous gagnez, vous pourrez voir la fin, hilarante.

Une version mega-CD est sortie quelques semaines plus tard, avec  des musiques et graphismes améliorés et des niveaux  supplémentaires, comme "More Junk" et "Big Bruty".
Qulques années plus tard, le jeu fut adapté sur GBA.

Earthworm Jim est l'exemple type de ce que l'on peut faire en ayant un peu d'iamgination et du talent. Un jeu complètement fou,délirant, et distrayant à la fois, sans aucun temps mort. Encore Bravo. Seule sa suite arrivera à le surpasser dans le délire .

Publié dans Rétro-Gaming

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